1995, Album Herzeleid



Premier album du groupe, Herzeleid sort en 1995 (exactement le 24 septembre) nous offre des sonorités brutales dès la première chanson (Wollt ihr das Bett in Flammen sehen) avec des guitares archi-saturées et un rythme assez rapide. Apparenté au métal, ce premier album de Rammstein est, selon les membres du groupe du métal, certes, mais du métal allemand dans la mesure où les membres ont réussi à trouver un son "allemand", à la fois agressif et mélodique. On peut facilement différencier ce premier album des autres à l'écoute car Till Lindemann, pendant la période d'enregistrement, n'en était qu'à ses débuts en matière de chant. On l'entend donc plus "parler" que "chanter" dans son micro comme nous le dit Christian "Doom" Schneider après la sortie du deuxième album. Les riffs de guitares sont percutant (comme on peut l'entendre dans Weisses Fleich par exemple). Le seul point que les membres ont dû améliorer et le manque de présence de Flake sur la bande sonore. En effet, on ne l'entend presque que lors des solos de clavier et n'a pas de riff à lui tout seul peuvent en avoir les deux guitaristes. Heureusement, le groupe ne se complait pas dans les chansons à caractère brutal et compose en d'autres beaucoup plus douces et mélodiques (comme Seemann) où Till peut exercer son art du chant avec beaucoup plus de facilité d'un point de vue vocal.

Bien évidemment, cet album étant le premier du groupe, le suivant (Sehnsucht en 1997) s'est vu amélioré du fait des "erreurs" du premier.

Malheureusement, Rammstein se voit très vite catalogué dans la catégorie de groupe d'extrème-droite lié au néo-nazisme à cause de leur chanson éponyme. Ce titre de l'album parle de la catastrophe aérienne de la base américaine de Ramstein (attention avec un seul M !!!) en Allemagne où un avion, lors d'un meeting, s'était écrasé dans la foule causant la mort d'une centaine de personnes. C'est notamment cette catastrophe qui a été un des facteur de lancement du groupe. On y entend Till parler d'enfants morts, d'odeur de chair brûlée... La brutalité des paroles et de certains morceaux ont choqué une partie de la population allemande, encore marquée par la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation soviétique de la Guerre Froide. Il faut remarquer cependant que cette réputation a été faite par la presse allemande et que même aujourd'hui, certains membres du groupe (comme Till par exemple) refusent de donner des interviews pour les journaux en réponse à cette affaire.